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Résumé These Dahada (l’incidence de la dystocie)

Résumé

Objectifs : Ce travail a pour objectif (1) de déterminer l’incidence de la dystocie au niveau des sept villes d’Afrique de l’Ouest objet de la présente étude, (2) essayer de trouver s’ils existent, les facteurs permettant de dépister au cours de la visite prénatale les femmes à risque de dystocie, (3) déterminer l’utilité de leur dépistage afin de prévenir ces complications éventuelles, (4) étudier les conséquences de la dystocie, en particulier la rupture utérine et (5) proposer des recommandations pratiques pour lutter contre la mortalité maternelle en Afrique de l’Ouest.

Méthode : Il s’agit d’une enquête prospective en population de 20 326 femmes enceintes en Afrique de l’Ouest (MOMA). L’analyse des facteurs de risque de la dystocie a été faite uniquement sur les accouchements dans les services de santé en raison de l’imprécision du diagnostic rétrospectif de la dystocie à domicile, soit 16 318 accouchements. L’analyse de la rupture utérine, est faite, quant à elle sur tout l’échantillon, à savoir 20 326 accouchements.

Résultats : L’incidence de la dystocie dans notre étude est de 18,3% [IC à 95% 17,7-18,9]. En analyse multivariée les facteurs de risque qui restent significatifs sont la petite taille, l’antécédent de césarienne et la nulliparité. Si on utilise ces facteurs de risque comme outils de dépistage on se rend compte de la faiblesse de leurs valeurs prédictives positives pris un à un et combinés. Les résultats de l’étude des conséquences de la dystocie, en particulier la rupture utérine sont donnés.

Conclusion : En conclusion on peut dire que prédire la survenue d’une dystocie avant le début du travail est presque impossible. Il faut donc bien suivre le travail, notamment à l’aide d’un partographe et disposer de structures de santé capables de prendre en charge à temps les complications qui surviendront au moment du travail notamment par la césarienne. Si ces structures ne peuvent pas être immédiatement accessibles à toute la population un système de référence efficace doit être mis en place.

Abstract

Objectives : (1) to measure the incidence of dystocia in 6 West African countries (6 cities and 1 rural area) (2) to identify risk factors of dystocia and study their interrelationships with the goal to potentially use them for the identification of high risk pregnant women during antenatal consultations (3) to assess their usefulness as predictors of dystocia during pregnancy (4) to study the consequences of dystocia, in particular uterine rupture (5) to suggest practical recommendations in view of reducing maternal mortality in West Africa.

Methods : The MOMA study is a prospective population-based study that allowed the follow up of 20,326 West African pregnant women. The analysis of dystocia’s risk factors was done only on those deliveries performed in health facilities because of the likelihood of diagnostic and recall biases in case of home deliveries. Overall, 16,318 deliveries have been analysed here. Uterine rupture was studied on all the deliveries (20. 326).

Results : The incidence of dystocia in our study was 18. 3% [95% CI: 17,7-18,9]. After multivariate analysis (stepwise logistic regression), the significant risk factors were: short stature, scarred uterus and nulliparity. However, their positive predictive values were very low in univariate and multivariate analysis. One major consequence of dystocia: uterine rupture is studied.

Conclusion : Dystocia, which occurs mainly during delivery, has a high incidence in West Africa. Its consequences are often dramatic, both for the foetus and the mother. No studied risk factor, even in combination, allowed to predict dystocia. Therefore, all pregnant women must be considered at risk of dystocia. Efforts should be put on the detection of dystocia during labour (partograph) and the quality of emergency obstetric care. Emergency obstetric care must be made available to all pregnant women. This goal is achievable in most major West African cities. The possibility of performing in good conditions C-sections must be increased even in rural areas. On the other hand, women with a scarred uterus must be told to deliver in a health facility with available and accessible emergency obstetric care.

 

 

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